1970 - 2000

La grande percée

Dès les années soixante-dix et jusqu’aujourd’hui, l’activité des femmes au travail a fortement augmenté. Les femmes prennent une autonomie grandissante, plus scolarisées et donc ont plus de présence dans la politique.

En France, cette période voit de réelles avancées au plan de l´égalité civile (autorité parentale conjointe en 1970 dans le Code Civil) et des droits spécifiques (libre accès aux contraceptions et l´IVG – interruption volontaire de grossesse). Pourtant les femmes demeurent encore rares dans le domaine politique que ce soit en France où en Norvège.  En 1973 jusqu'à 1977 Torild Skar se montre au Stortinget comme la première présidente féminine. Juste un an après, en 1974, Simone Veil devient la deuxième ministre de santé féminin française à l'Assemblée Nationale. Elle devient plus tard, pendant la période 1979-1982, ministre des affaires sociales et de la santé et de la ville.

Les années quatre-vingts sont révolutionnaires pour les femmes en Norvège : Gro Harlem Brundtland devient la plus jeune (42 ans) première ministre de l’État norvégien en 1981, et elle est une femme ! Elle a commencé à changer la Norvège en un pays multiculturelle déjà vers la fin des années soixante-dix, et pendant sa période comme ministre de l’Etat, elle a centralisé la politique environnementale dans le plan du gouvernement. Cependant les autres députés se méfient de la jeune "dame" qui était devenu ministre d’État. En conséquent elle a démissionné en vertu d'un congrès dramatique en Avril 1981, a été élu chef du parti. L'un des députés favori a laissé sa marque sur la campagne électorale. Dans le Parti conservateur a été le slogan "Quittons-la!"

Pendant qu´en France, on constate un certain retard, mais la question des droits des femmes est clairement prise en compte par les socialistes au pouvoir dans les années 80. Le candidat Mitterrand lui fait une place non-négligeable dans son programme. Le premier gouvernement socialiste comprend un Ministère des Droits de la femme,  Yvette Roudy, qui veut faire des françaises des « citoyennes à part entière ».

La loi d’égalité est adoptée en 1978 en Norvège, et a pour but de vérifier que les hommes et les femmes sont traités de manière égale. En1985 Aashild Hauan devient la première présidente féminine à « odelstinget » (l’un des deux parts du parlement en Norvège), et l’année après, la Norvège obtient la première « parlement des femmes » avec un taux de femmes de 44%, inclus la ministre d’Etat (Gro Harlem Brundtland).

L´idée de parité fait irruption dans le débat politique à partir de 1992 et c´est un des thèmes de la campagne des élections présidentielles de 1995 en France. En Norvège, Kirsti Kolle Groendahl devient la première présidente parlementaire féminine en 1993. Les socialistes français décident de réserver un tiers des circonscriptions à des femmes pour les législatives de 1998. Aussi lors des élections anticipées de 1997, le nombre de femmes parlementaires franchit le cap des 10%, chiffre encore modeste (mais qu´a presque été multiplié par deux), en comparaison avec la Norvège qui a 36,4%. Par ailleurs, le gouvernement de Jospin intègre un grand nombre de femmes, aussi dans des positions importantes qui montrent la nouvelle image des femmes en politique. C’est aussi le cas en Norvège, où la loi du milieu de travail est venue en 1998, qui interdit la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle.