1945 - 1970

Le début

Malgré les conquêtes révolutionnaires, les femmes restent largement exclues de la représentation démocratique au 19e et au début du 20e siècles. En 1848, le suffrage universel est instauré mais il reste masculin. Le mouvement suffragiste, mouvement féministe qui lutte à la veille de la Première Guerre mondiale, ne parvient pas à faire évoluer la situation malgré ses coups d'éclat. On reste encore dans une vision où l'espace public reste une affaire d'hommes, que les femmes ne peuvent pas comprendre les enjeux politiques.

La France est finalement l'un des derniers pays en Europe à accorder le droit de vote aux femmes. Il est discuté et voté à une large majorité par les députés en mai 1919 mais la décision est bloquée par le Sénat. On s'inquiète que le vote féminin puisse être influencé par l'Église et que la République soit en danger.

Une deuxième période d'émancipation débute après la Seconde Guerre mondiale. Les femmes accèdent aux assemblées élues mais en faible proportion : elles sont 33 à entrer à l'Assemblée nationale en 1945, soit 5,6 % des députés. On retrouve le même chiffre au début des années 1990, preuve de la difficile intégration des femmes dans la représentation nationale. Elles restent peu représentées dans la vie politique depuis 1945. On compte très peu de femmes dans les gouvernements de la IVe République. La première femme nommée ministre, Germaine Poinso-Chapuis, est une députée des Bouches-du-Rhône, nommée ministre de la Santé dans le gouvernement de Robert Schuman en 1947. La sous-représentation des femmes dure sous la Ve République jusqu'au début des années 1970.

En Norvège, la première femme adjointe au Stortinget est déjà venue en 1911, c’est onze ans après que l’état norvégien obtient la première représentante femme. Ceci était un grand pas vers une politique et un gouvernement équilibrés. Les femmes obtiennent le droit de voter aux élections parlementaires en 1913 en Norvège, trente-et-un ans avant les françaises. Cependant, ce n’est qu’en 1945 qu’il y a de grands changements de part des femmes au Stortinget, due à ce que l’on appelle « glasstaket » en norvégien : Le terme « Glasstaket » - le plafond de verre – dominait les idées et les ambitions des femmes dans leur travail et leur vie. « Glasstaket » donne l’image d’un plafond invisible qui arrête les femmes d’aller plus haut et plus loin dans leurs carrière, aux cause de leur responsabilité familiale (s’occuper des enfants, faire le ménage, faire les courses), mais aussi de la préjudice et la discrimination du sexe inferieur.

La troisième femme au Stortinget pendant une période de trente-quatre ans est Kristin Halsteen, la première ministre féminin. Elle prenait partie du Parti Communiste qui  n’existe plus aujourd’hui. Au même temps, Claudia Olsen est devenue la première chèfe du comité de la santé, elle en est présidente jusqu’à 1949. C’est en 1947 que la France ouvre la porte pour sa première députée femme  à l'Assemblée Nationale; Germaine Poinso-Chapuis, qui est ministre de la santé jusqu’à 1948. Pendant les années soixante, la première vice-présidente (1961) et la première ministre féminin au précédence parlementaire (1965) apparaissaient au Stortinget, et à partir de cette période, il faudra appeler les femmes parlementaires comme « honorable parlementaire. »

Les petites filles regardent plus en plus les députées femmes aux journaux, pendant que la place des femmes au parlement devient plus en plus naturelle. Elles découvrent que la place de la femme n’est pas forcement à la maison en faisant le ménage, mais qu’elles peuvent aussi commander et contrôler l’état. Une révolution historique du féminisme  prend place.